Citoyennetée libérée

Publié le par ASP385

La question qui me taraude en ce jour est :

-Devient-on citoyen parce que la coercition étatique, mise en place par l'appareil législatif notamment, nous oblige à suivre les règles ?
-Ou devient-on citoyen parce qu'on intègre un système de valeurs et de normes au contact de nos concitoyens et du système, système qui nous semble être bénéfique pour nous et la majorité de nos semblables ?

    La première de ces deux questions trouvera sans doute une réponse positive dans la bouche des libéraux les plus aguéris. Ceux-là même qui ne voit en l'Etat qu'une structure vouée à mettre en place un système coercitif suffisant au maintient du libre échange... Tout un paradoxe entre restriction des libertés individuelles de la majorité possédée - par le système autant que par ceux qui le gère (il s'agit bien ici de gestion et non de gouvernance) - et augmentation des libertés individuelles pour la minorité possédante.
Pour eux donc la citoyenneté sera surement le simple fait de se conformer à la norme. Norme qui pourrait, tant qu'à faire, les amener à réaliser un profit suivant une courbe exponentielle. Je ne suis pas tout à fait d'accord avec cette vision du citoyen : recepteur plus qu'acteur, pour qui les choix reposent sur : être comme ou disparaitre. Une citoyenneté qui fait de nous de joyeux imbéciles, inconscient de leur statut et de leur individualité auto-decisionnaire. Un citoyenneté à la "le meilleur des mondes" ou "1984" : les pensants ne seront pas, sauf s'ils apparitiennent à l'establishement.

    C'est donc une réponse positive à la seconde question vers laquelle vont se pencher humanistes, républicains à la française et révolutionnaires qui militent pour un peuple pour le peuple et par le peuple. Une citoyenneté reposant sur l'engagement aussi bien reflexif que physique. "L'intégration volontaire de chacun à une communauté qui se développe le plus harmonieusement possible" comme leitmotiv de la relation social et de la gestion du pouvoir. Des citoyens dirigeants qui ne fasse du pouvoir leur métier, des citoyens populace qui ne fassent pas de leur statut de travailleur 35h une clause de légitimation de l'inactivisme et du ralage permanent. Partiper contre laisser faire et râler. Intégrer les normes de soi-même, sans force extérieure, et par le partage : c'est s'assurer plus de reconnaissance de la majorité envers le groupe et ceux qui le compose : plus de solidarité... la liberté et l'égalité n'étant jamais très loin. Encore faut il que cette première se mette en place.


Faites votre choix, c'est vers la seconde que je me penche.



Reflexion née de la lecture d'articles sur l'augmentation de la répression policière en France, de l'augmentation du nombre de lois, cadrant de plus en plus les libertés individuelles, de l'augmentation des systèmes de coercition en tous genres : boite à bruit anti-jeune, video surveillance, navigo, puce de portable... etc etc

Publié dans poli-tic

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G
Le gouvernement prépare une réforme de la justice des mineurs. Nous sommes un groupe pluridisciplinaire qui voulons témoigner de la complexité de ces questions et peser, avec vous,  dans le débat qui va s’ouvrir : <br /> http://quelfuturpourlesjeunesdelinquants.fr
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